Par Olivier Bodo, référent JA sur Chatillon
Cahuzac ou le symbole de la probité à la sauce socialiste ! Il est, en effet, vrai que confier la lutte contre la fraude fiscale à un expert en la matière ne manque ni de saveur ni de piquant ! Dans ce contexte, notre président normal s’est trouvé contraint de répliquer aux attaques mettant en danger sa République irréprochable. Il nous a donc concocté un magnifique arsenal confinant à l’inutile et à l’effet d’annonce. Petit tour d’horizon entre cocotiers et liasses de billets :
Des patrimoines rendus publics et contrôlés (!) par un Haute Autorité créée pour l’occasion et dont les membres seront des élus c’est-à-dire à la fois juge et partie.
Des professions interdites aux élus. L’approche est intéressante. Dommage que cela implique qu’à terme seuls les fonctionnaires puissent s’impliquer dans le débat politique. C’est un échec pour la richesse du débat démocratique.
De nouvelles entités de contrôle au travers de la création d’un parquet financier. Avant même sa création, nous sommes en droit de nous interroger sur l’indépendance d’une telle institution. Étant placée sous la probable tutelle du Ministre de la Justice, sa marge de manœuvre ne pourra être que limitée voire nulle.
Éradiquer les paradis fiscaux. Notre Président se mue en justicier ! Les Iles Caïmans et autres pays à la fiscalité avantageuse sont déjà morts (de peur ou de rire ?!). Arrêtons là le ridicule.
Au final, les quelques mesures proposées ne sont que poudre aux yeux et effet d’annonce. Leur seul avantage pour le gouvernement est qu’elles évitent de poser la seule vraie question : pour quelle raison tant d’individus fraudent-ils l’administration fiscale ? Peut être tout simplement parce que la fiscalité est aberrante.