Par William Thay, Châtillon
Dans la Constitution Française, instituant la Vème République et adoptée le 4 octobre 1958, le sujet de la souveraineté est traité dès le premier titre du texte. Cette notion avait une importance très particulière pour le Général De Gaulle. On peut ainsi lire dans l’article 3 « la souveraineté nationale appartient au peuple » et « Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques »
Brader un droit civique lié à la citoyenneté ne réconciliera pas le peuple avec le mode d’expression qui lui permet d’exprimer sa satisfaction ou son mécontentement dans les choix de directives adoptés par le pouvoir exécutif. Ce droit civique appartenant aux citoyens et a été le fruit d’un long combat vieux de plus de deux siècles :
Le vote a tout d’abord été obtenu par les révolutionnaires en 1789 qui ont promulgué le texte qui fait de la France le pays des droits de l’homme dans le monde. Puis, par l’abandon du vote censitaire en 1848, et enfin par l’octroi du droit de vote aux femmes par le Général De Gaulle le 21 avril 1944.
Un tel combat représentatif de notre République et de notre pays, ne peut être bafoué par l’appel des députés et maires socialistes dans une optique électorale. D’ailleurs, cette proposition remonte déjà à 1981 !
C’est un signe de trahison envers les révolutionnaires de 1789 et envers la République, que de vendre le fruit d’une longue conquête historique qui nous rassemble tous.
Bien que l’octroi du droit de vote aux étrangers aux élections locales soit conditionné, je considère que le projet local ne peut être dissocié du projet national. « la France est une République indivisible », la commune n’est pas un État dans l’État, c’est une partie de notre patrie, de ce fait, on ne peut créer des droits civiques tel que le droit de vote, à l’échelon local et non pas au niveau national, c’est un projet commun, n’oublions pas que « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789 ». Ce n’est pas seulement une phrase dans un texte, il s’agit d’un principe, d’une valeur, du fondement de notre modèle de société. L’intérêt général de la nation est en jeu, ce n’est pas un simple combat, c’est le combat pour notre souveraineté, nos droits, il s’agit même d’un devoir pour nous de ne pas laisser dissocier le droit de vote de la citoyenneté.
Si certains étrangers souhaitent s’impliquer dans la vie politique locale, et c’est tout à leur honneur, il leur suffit de demander la nationalité français par naturalisation, ce qui leur permettraient alors de s’impliquer dans un projet local et national.