Par Olivier Bodo, référent JA sur Chatillon
Plan social, chômage et pauvreté : voici le triptyque auquel le gouvernement socialiste nous a malheureusement accoutumé depuis 8 mois… Les français souffrent et dans ce contexte de crise, l’Etat ne trouve pas mieux que de procéder à une hausse sans précédent de la pression fiscale pesant sur des ménages déjà affaiblis, menaçant ainsi de les faire basculer dans la pauvreté.
A ce sujet, le constat dressé par l’Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale est sans appel : 14,1% de la population vit sous le seuil de pauvreté, 3,6 millions de mal logés, près de 4 millions d’allocataires des minimas sociaux et un endettement des ménages qui explose…
Pour remédier à cette situation dramatique, le gouvernement, via le Premier Ministre, a décidé de dégainer un plan de 2,5 milliards (sur 5 ans) portant notamment sur :
- Les aides sociales : hausse de 10% sur 5 ans du RSA afin de le rapprocher de 50% du SMIC.
- L’insertion : lancement de la « garantie jeune » qui correspond à un contrat d’insertion d’un an que des jeunes sans qualification pourront signer à partir de septembre 2013. L’Etat garantira aux signataires 450 euros par mois pendant leur période d’inactivité à conditions qu’ils acceptent les propositions qui leur sont faites en matière d’emplois, de formation…
- Le logement : en 2013, 100 millions d’euros seront consacrés à 8 000 places d’hébergement supplémentaires.
- La santé : le relèvement du plafond de la couverture médicale universelle. Cela portera le nombre de bénéficiaires à près de 5 millions de personnes soit 500 000 personnes de plus.
- L’enfance : la hausse des aides aux familles monoparentales et nombreuses à compter de 2013 ainsi qu’un accès facilité aux crèches et à la cantine pour les familles modestes.
Tout ce dispositif est particulièrement ambitieux mais il laisse un gout d’inachevé car si l’intention est louable, la méthode l’est moins.
En effet, les mesures évoquées sont avant tout des mesures conjoncturelles et non structurelles : les populations fragiles sont soulagées sur le court terme mais aucune mesure de fonds n’est mise en œuvre pour trouver une solution pérenne. Les individus peu ou pas qualifiés trouveront-ils un emploi plus facilement (Sachant que tous les secteurs intensifs en main d’œuvre peu qualifiée ont été délocalisés…) ? Les individus fragiles se satisferont ils de passer toute leur vie en centre d’hébergement ? Ne seront-ils pas poussés inexorablement vers la rue au bout d’un certain temps ? Les mesures soulèvent plus d’interrogations qu’elles n’offrent de certitudes.
L’avenir pour ces personnes se trouvant dans la précarité est donc particulièrement incertain. Il conviendrait qu’une véritable politique volontariste soit mise en œuvre pour donner de l’espoir et assurer un avenir aux personnes fragiles.